Des chants de Noël comme un retour sur le chemin de la tradition, dans le mystère des nuits étoilées de décembre. Une exploration du merveilleux si nécessaire aujourd’hui, dans notre environnement incertain.

Un besoin d’espoir que nous offre le jeune Fauré dans le Cantique de Jean Racine, hymne du Bréviaire romain traduit en vers par le poète du XVII° siècle. Grande retenue d’un piano qui va crescendo introduire le chœur, pupitre par pupitre, jusqu’au plus haut niveau expressif. Fauré construit une polyphonie souple et transparente, comme un ciel à la Corot, pour nous immerger dans un profond sentiment de ferveur.

Un besoin d’évasion avec Mozart dans son « Laudate dominum », le dernier psaume qui dévoile, dans le chant très pur de la flûte puis de la voix, l’inaltérable beauté du monde. Une plénitude prolongée par l’Ave verum, composée au soir de la vie du compositeur, œuvre sans dissonance, au tempo lent comme pour mieux retenir le dernier souffle.

De l’aube limpide de Fauré au crépuscule suspendu de Mozart, le programme laisse la place au Trio Musica Stelle constitué de Catherine Mouly au piano ou orgue, Laurence Fraisse à la flûte et Sylvie Villacèque au chant, pour des moments de recueillement et de grande intensité. Musique à caractère religieux (J.S. Bach, G. Haendel, A. Vivaldi) interprétée avec beaucoup de délicatesse et d’élévation par la soprano et la flûte qui, à l’occasion, fait office de deuxième voix (Laudamus te A. Vivaldi).

Une dernière partie réunit le chœur et le trio dans des chants de Noël joyeux, transmis de génération en génération. Beaucoup d’émotions dans ces musiques, tant dans les répliques de voix de Joy to the World, que dans l’alternance : soliste /chœur de Douce Nuit qui débute par une flûte très discrète, renforcée par les basses pour occuper tout l’espace. Thème repris par le chœur et la soliste, dans des tonalités montantes, au rythme des étoiles qui étincellent la voûte céleste.

Une soirée en communion avec ce chœur et ce trio dans une même émotion sous la direction d’Eloïse Aymerich. Recueillement dans les pianissimo, exaltation dans ces chants qui évoquent la maternité divine. Il n’en fallait pas plus pour qu’éclate un tonnerre d’acclamations après le bis du Cant dels Ocells. Salle debout et longues ovations pour ce chant de la paix en résonnance profonde aux évènements de cette fin d’année.

Le 16 décembre 2022

Jacques Marmayou

Concert Barcares  le 16 décembre 2022

Concert à St Cyprien le 9 décembre 202é

 

Concert à la maison de retraite le 10 décembre 2022

 

Concert au chateau Nadal-Hainaut le 10 décembre 2022